| Au-dessus de Gaza-ville, le 5 janvier 2009 (Photo Mahmud Hams/AFP) | | Lundi 05 janvier 2009, 19h51
De très violents combats ont éclaté lundi pour la première fois dans la ville de Gaza entre soldats israéliens et combattants palestiniens, Israël rejetant les appels à un arrêt de son offensive militaire qui a coûté la vie en dix jours à au moins 555 Palestiniens. Selon des témoins, des dizaines de combattants du mouvement islamiste Hamas, mais aussi du Jihad islamique, affrontaient l'armée israélienne dans le quartier de Choujaïya, dans l'est de Gaza, pour la première fois depuis le début de la phase terrestre samedi. De nombreuses explosions étaient entendues dans le secteur alors que des hélicoptères menaient plusieurs raids. Le Hamas a affirmé avoir tiré des roquettes anti-chars sur au moins sept chars. Une source militaire israélienne a confirmé que des soldats menaient des combats acharnés dans le secteur de Gaza-ville, quasiment encerclée par les chars. | Un père palestinien pleure ses enfants tués par des bombardements israéliens, le 5 janvier 2009 à la morgue de Gaza (Photo Mahmud Hams/AFP) | | D'autres affrontements ont été signalés dans le secteur de Zeitoun ainsi qu'aux abords des villes de Jabaliya et Beit Lahya, dans le nord du territoire. Après l'entrée des chars dans la bande de Gaza, l'armée israélienne a renforcé son contrôle aux portes de plusieurs agglomérations du territoire palestinien exigu et surpeuplé de 362 km2, qui se retrouve coupé en deux. Lundi, 50 Palestiniens, dont 12 enfants, ont été tués par les bombardements israéliens, selon le chef des services d'urgence de Gaza, Mouawiya Hassanein. Selon lui, au moins 555 Palestiniens ont été tués, dont de nombreux civils, et 2.700 blessés depuis le lancement de l'offensive militaire israélienne. La situation humanitaire continuait d'empirer dans la bande de Gaza où s'entassent 1,5 million d'habitants, la plupart des secteurs étant privés d'électricité et souffrant d'importantes pénuries d'eau courante et de nourriture. | Carte de localisation des attaques israéliennes dans la Bande de Gaza (Photo /AFP) | | Le Haut Commissaire de l'ONU pour les réfugiés, Antonio Guterres, a demandé l'ouverture des frontières pour permettre aux Palestiniens le souhaitant de quitter le territoire. "La situation est très difficile. Nous avons peur pour nos enfants. Tous nos voisins ont quitté leur maison", a affirmé Abou Jamal Khalifa, du quartier Al-Zeitoun, à portée des canons de chars israéliens. Malgré l'offensive, les activistes palestiniens ont continué à tirer des roquettes sur le sud d'Israël, où 32 de ces engins sont tombés depuis dimanche soir, faisant quatre blessés légers. Quatre Israéliens sont morts dans ces tirs depuis le 27 décembre. Selon l'armée israélienne, un soldat a été tué et 55 autres ont été blessés dans l'opération terrestre. |